Yoga Sésâme

Liste de courses, de choses à faire, de lieux à visiter, de personnes à appeler, de plans de carrière à mener, d’objectifs sportifs à atteindre, …

Et si…

Et si l’on revenait à l’écoute du son du cœur, celui que nous entendions à travers l’oreille de notre mère lorsque nous flottions encore dans le grand-bain océanique de son ventre, bercé par les vagues de sa respiration répondant aux vagues de la nôtre.

Son primordial parcourant comme un bateau sans voiles chacune des rivières de nos veines pour revenir toujours au port de notre cœur où poser l’ancre et s’y ressourcer.

Et ressentir l’intervalle indiscernable entre deux battements, cet entre-deux qui donne toute sa valeur à la preuve qui l’étreint que nous sommes bien vivants ; On a tendance à l’oublier si facilement comme si ça n’était pas si important.

Et si l’on revenait à cette écoute, dans le silence comme dans le bruit (si l’on devait attendre les conditions « idéales », si tant est qu’il y en ait…), revenir à l’essentiel en fait, la racine à partir de laquelle tout peut fleurir pour quiconque est prêt à lui accorder de sa précieuse attention.

Traverser toutes les couches de peau et de tout ce que l’on se met sur le dos au fil des expériences qui nous ont teints, déteints, reteints, tenus, détenus, retenus, comme autant de post-it pour ne pas oublier mais recouvrant pourtant la seule urgence qui se rappelle à nous – à défaut de nous en rappeler – par la sirène discrète du son de notre propre cœur…

Nous sommes vivants. Et l’être au présent, à chaque instant est bien le plus essentiel projet à honorer.

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Découpage papier : Eiko Ojala