
Si quelque chose ne tourne pas rond,
Que ce soit en nous ou même autour de nous dans l’Univers,
Remettons-nous entre entre Ses bras, au Cœur de soi.
Revenir à Lui, revenir à soi.
Ralentir, ralentir, ralentir.
Et être là, juste là, à notre place.
Tout s’alignera.
On peut passer toute une vie, ou même un millier, à se secouer comme des boules à neige à agiter pour voir nos flocons-émotions se soulever et retomber, remuant ciel et terre, acharnés et harnachés à l’ambition de se transformer un jour enfin en éternel été.
On peut passer toute une vie, ou même un millier, à tourner et retourner tous les sabliers de nos déserts remplis d’océans de grains de sel parmi lesquels on désespère de trouver un jour enfin une pépite de lumière, alors qu’avec nos yeux grands ouverts on ne voit même pas la mine d’or qui est en nous et partout.
Revenir à soi, revenir à Tout.
Fermons les yeux.
Et peut-être qu’alors on verra mieux.
Peut-être qu’en se laissant à l’arrêt,
Peut-être qu’alors et alors seulement,
L’on pourra ressentir enfin la Terre tourner,
Qu’elle n’a jamais cessé de le faire,
Qu’elle le faisait déjà avant nous,
Et qu’elle continuera encore après nous…
À toujours autant s’agiter, si concentrés sur tout ce qui tourne en nous et autour de nous comme du linge de corps et de pensée dans le bruyant tambour d’une machine à laver,
On finit par croire que le Monde est figé et que notre mission serait de courir en tout sens pour le faire marcher droit et avancer.
Comme un hamster dans une roue qu’il se serait lui-même construit, esclave consentant dont le mouvement incessant serait exploité pour produire l’électricité des étoiles et de tous les astres de la galaxie.
Mais bonne nouvelle !
Même lorsque nous sommes à l’arrêt, la planète continue de tourner.
Le train à quai n’empêche pas les autres de démarrer et de continuer à avancer, nous donnant même à croire qu’à leur départ c’est nous qui nous mettons en marche alors que nous sommes pourtant encore à l’arrêt.
Humilité.
Nous ne faisons pas tout tourner.
Et tout ne tourne pas autour de nous.
Soulagement alors.
Plutôt que nous charger de ce sur quoi nous n’avons en réalité aucun pouvoir, nous pouvons juste nous engager dans la responsabilité de nous-mêmes, et c’est déjà beaucoup !
Sans héroïsme ostentatoire et illusoire, simplement s’occuper de ce qui est à notre portée, car même ce qui semblerait insignifiant a aussi sa portée.
Invisibles graines, fertiles bien au-delà de nous-même et de ce que l’on pourrait imaginer, allégés de l’intérêt et du souci pour la fierté que l’on aurait à en tirer.
Et nourrir alors la confiance qu’avec ou sans nous, mais ni grâce ni à cause de nous, tout s’alignera et continuera de tourner…
***

« Si ce qui est en haut peut descendre, ce qui est en bas ne peut que remonter.
Si ce qui est sain peut être blessé, ce qui est blessé ne peut que guérir.
Si ce qui est allumé peut s’éteindre, ce qui s’est éteint ne peut que se rallumer.
Là où la peur rabaisse, la confiance relève.
La roue tourne et le pont relie. »
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Dessin animé : Xaviera Lopez
Illustration : Nancy Van Kanegan
Bonjour ,
Merci beaucoup pour ce partage.
J’adore. C’est très beau ! cela me parle !
J’aimerai tant pouvoir tenir le pont et en plus avoir une illumination comme vous avez eue pour ce texte.
Je n’y arrive pas encore. Cela viendra….
Prenez soin de vous.
Amicalement.
David.
Provenance : Courrier pour Windows 10
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Bonsoir David,
Merci pour votre bel enthousiasme ! 🙂
Le pont se construit surtout avec de la confiance et de la persévérance. Pratiquer sans attente et un jour, le jour où l’on s’y attend pas justement, ça monte ! Porter la posture mais aussi se laisser être porté par elle, à travers le souffle. Sthira-sukha, l’effort juste.
Après… l’inspiration, elle peut certes venir dans les postures « abouties » mais aussi et surtout sur le chemin qui y mène. Il n’est jamais nécessaire d’atteindre quoi que ce soit pour recevoir.
Bonne continuation à vous ! 🌟
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Bonjour Marie,
Je vous avais envoyé un message il y a déjà quelques mois et je renouvelle.
Je voulais juste profiter l’occasion de mes vacances pendant ce confinement et de ce qui se passe au dehors, autour de nous, pour vous redire combien j’apprécie vos textes. Ils sont comme un tuteur et surtout des ouvertures, fenêtres, vers d’autres réflexions, horizons.
Normalement je me les imprime car les écrans pour lire, ce n’est pas ce que je préfère et ainsi, sur papier, je peux y revenir autant de fois que je le veux. Souligner ce qui me plait etc..
Les illustrations sont toujours aussi belles et à propos.
Merci donc de ce partage, il m’est précieux.
Bonne journée,
Charlotte Babin
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Oh oui Charlotte, je me souviens bien de vous et de votre mail reçu comme un cadeau 🙏😊
Je suis à nouveau profondément touchée de savoir que mes mots vous accompagnent dans votre cheminement et surtout que vous puissiez leur donner une seconde vie à travers leur relecture. C’est vraiment très précieux pour moi de savoir qu’après les avoir écrit, ils puissent ainsi continuer au-delà de moi. 💖
Le meilleur à vous ! 🤲🌟
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