La Lumière pour maître, décliner et se déployer

À l’approche du solstice d’hiver, à mesure où les jours raccourcissent, choisir de prendre la Lumière pour maître suprême.

*

Tandis qu’elle décline, s’étant dépouillée de son grand éclat presqu’excès de l’été, se laisser glisser avec elle vers une présence plus humble et discrète, dévouée à s’abandonner sans jamais nous abandonner.

Dépouillement au dehors qui déploie vers l’abondance du dedans.

*

Tandis qu’elle s’incline, s’incliner avec elle – sans pour autant s’abaisser ni se rabaisser – en un élan intérieur rayonnant, oraison secrète réchauffant le monde comme un feu vivant, d’autant plus puissant qu’il ne prétend même pas l’être.

Inclination au-dedans qui élève au-delà, de soi, de ce qui est, et de ce qui n’est pas.

*

Tandis qu’elle se fait plus rare, en reconnaître d’autant mieux peut-être la préciosité et la célébrer, célébrer le fait que tout ce que nous croyons nous être dû n’est ni à acheter, ni à gagner, ni à mériter, ni à réclamer,

Tout est déjà à disposition à qui sait s’ouvrir pour recevoir et pour s’offrir de donner, même depuis le peu que l’on est au cœur duquel se cache et se trouve l’Immensité.

______________________________________

Sculpture : Anton Smit, Faith


6 réflexions sur “La Lumière pour maître, décliner et se déployer

  1. Merci Marie, tellement en lien avec mon ressenti et ma balade le long de l’orge pour capter les dernières lueurs d’automne (en cette journée du 8 Décembre). Joyeux de découvrir tes mots aujourd’hui.

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s