
Mettre le corps dans une forme,
Laisser la forme prendre corps ;
Observer ce qui se transforme
Lorsque s’abandonne tout effort
Constamment aller et venir
Entre : contraction et dilatation,
Se tenir et s’évanouir,
Aspiration et contemplation
Allers et venues chacune nourries
De l’une, de l’autre, des deux unies ;
Sans lutte aucune, Souffle qui relie,
Simple présence qui se suffit
Lorsque l’ambition de ceci, de cela, de là-bas, de là-haut aussi prend le pas
Sur l’instant qui se vit en lui-même à travers soi,
Et concomitamment sur soi qui se vit en soi-même au coeur de l’instant,
Simplement inclure cela dans le champ de cet instant ;
Plutôt que le considérer comme ce qui vient le polluer,
L’embrasser, jusqu’à le laisser se diluer et de lui-même se détacher,
Témoin vivant de ce qui se fait, se défait en soi
Lorsque, rond, l’on prend congés de tous les carrés dans lesquels on se voudrait rentrer,
Quitte pour cela à se défoncer au pied de biche ou au chausse-pied,
Seule décision : aller avec plutôt que contre,
Persévérer oui peut-être mais sans s’y écorcher,
Explorer oui bien sûr mais sans s’y perdre,
Simplement être,
Découvrir toutes les facettes du diamant de l’être,
Et en chacune la Lumière qui en les révélant se révèle elle-même,
Et dans cet être laisser être ce qui apparaît,
Ce qui disparaît,
Tout ce qui – entre les deux – mue,
Dans l’aisance comme dans l’errance,
Toucher ce qui touche la transparence,
Et embrasser le vivant et son mystère incarné
***
Photo : Florian Weiler
Lumineux, comme souvent !
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Merci Marie Laure 🙇♀️🙏✨
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