À travers la pratique, se révéler champ de traverse

Il y a ce que l’on fait
Et il y a ce qui se fait
À travers ce que l’on fait

Il y a ce qui se fait à travers ce que l’on fait
Et il y a ce qui est
À travers ce que l’on est

D’instant en instant,
Laisser la sensibilité s’affiner,
Du plus grossier au plus subtil

Être acteur – Incarner,
Puis témoin – Observer,
Puis rien – Félicité :
Donc Tout par le renoncement à être uniquement sujet ou objet à quoi s’identifier et donc se limiter

Peut-on contacter cette essence infinie de l’êtreté,
Pure présence à la fois au profond et au-delà de notre surface-interface où le terrestre et le céleste sont voués à se rencontrer ?

À la fois y plonger et en émerger
Comme une ombre projetée qui trouve sa cime aux tréfonds de ses racines,
L’Invisible qui se montre et se donne au cœur de qui s’y abandonne,
Dans la reconnaissance du sublime révélé dans la plus infime simplicité

Peut-on juste se laisser être champ de traverse
Où chaque geste, chaque souffle, chaque sens sont orientés et dédiés à se remettre à ce pourquoi nous sommes créé.e.s ?

Communion entre ce qui est en soi,
Autour de soi
Et ce qui, entre tout ça, fait lien,

Lien qui libère et dévoile à la lumière tout ce qui, tapi en soi, peut dès lors se déployer,
Vaste, vaste, si vaste que cela ne peut être que l’Éternité,
Qui, même lorsque tout s’éteint, ne cesse de nous auréoler

***


Photo : Ludovic Combe, Installation Les ombres de Christian Boltanski


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