Le mudrā de la main ouverte

Mudrā de la main ouverte,

Se laisser vacant,

Disponible à tout donner – à tout recevoir,
À tout laisser venir – à tout laisser partir,
À tout oublier – à tout se rappeler,

Pleine vague – divague,
Sac vide – ressac,
Inspire – expire,

Lorsque la cellule qui (re)(dé)tient est laissée ouverte,
Le trésor n’est plus seulement là où on le dissimule,

Il n’y a plus à le cacher – à le chercher,
Il n’y a plus qu’à le contempler,
Partout

Et non plus que dans ce qui reste fermé
De peur de perdre le vent que l’on croit avoir capturé
Alors que pourtant tout autour il continue toujours à souffler

Se laisser vacant,
La main ouverte,
Et tout le reste

Il n’y a de barreaux forgés que l’on ne puisse aussi limer

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Illustrations : Jean-Michel Folon


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