Ceci n’est pas un message publicitaire. C’est une invitation à la pratique autonome.

Combien de fois j’entends « je n’arrive pas à pratiquer seul.e chez moi », « pratiquer avec les autres, c’est plus motivant », « s’il n’y a pas ta voix pour me guider, je ne sais pas quoi faire, je suis perdu.e », ou toute autre variation que peut prendre ce même constat : en dehors des cours collectifs (en moyenne un par semaine), la très grande majorité des pratiquant.e.s ne pratique en fait pas du tout.
Et ça n’est cependant pas faute de ma part de militer depuis toujours pour une pratique déconditionnée de tout ce à quoi elle a tendance à être attachée. … Lire la suite Ceci n’est pas un message publicitaire. C’est une invitation à la pratique autonome.

Pratiquer par-dessus la jambe ? Vraiment ?

Est-ce que les grand.e.s musicien.ne.s / peintres / athlètes / philosophes / monastiques (liste non exhaustive) s’enquiquinent (à s’en rendre quasi malades d’agacement) à rabâcher en long, en large et en travers que « la vraie » musique se joue « comme ça », que « la vraie » peinture se peint « comme ça », que « le vrai » sport se pratique « comme ça », que « la vraie » sagesse se pense « comme ça », que « la vraie » prière se vit « comme ça », etcetera ? … Lire la suite Pratiquer par-dessus la jambe ? Vraiment ?

Bonne année et que, quoi qu’il en soit, continuer à participer au tissage de la dentelle des jours

Que cette première journée et toutes les suivantes puissent être honorées avec le même respect pour ce jour nouveau qui nous est donné de traverser et dans le même soin de la manière dont nous nous y engageons tout entiers. … Lire la suite Bonne année et que, quoi qu’il en soit, continuer à participer au tissage de la dentelle des jours

Peut-on se libérer de la pression à se libérer ?

Quelle pression se met-on à soi / met-on à l’autre – le plus souvent sans le vouloir ni même s’en apercevoir – quelle pression (se) met-on à changer, à s’améliorer, à guérir, à se détendre, à se libérer de blocages, à se foutre la paix, à se sentir mieux, en somme à vivre un avant-après gratifiant pour soi et pour l’autre qui nous y accompagne car ce serait pour lui, pour elle le signe qu’il/elle a bien travaillé, répondu aux attentes, ou – lorsqu’il n’y en a pas – amené à l’inespéré ?
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Et si finalement il n’y avait rien à apprendre d’autre que ?

Et si finalement il n’y avait rien à apprendre ?
Et si finalement on ne faisait toujours qu’apprendre / que prendre ce que l’on sait déjà / ce que l’on a déjà ?
Et si ce que l’on entend n’était jamais vraiment ce qui nous est dit mais juste ce que l’on en entend.
Et si ce que l’on lit n’était jamais vraiment ce qui est écrit mais juste ce que l’on en lit.
Car c’est en fait souvent très différent. … Lire la suite Et si finalement il n’y avait rien à apprendre d’autre que ?

Don / réception / contre-don, qui soigne qui ?

Au début des années 20, il y a un siècle déjà, Marcel Mauss, une des grandes figures de l’anthropologie française, publia Essai sur le don * dans lequel, se basant sur son observation des cérémonies de Potlatch dans les sociétés « archaïques » (sic) qu’il étudiait, il développa le phénomène de don / contre-don à l’œuvre dans toute société humaine : le lien social se créant et s’alimentant par ce jeu constant et perpétuel d’interdépendances à travers lequel, ne serait-ce que symboliquement (l’échange n’étant pas forcément matériel mais parfois plus subtil), qui donne est amené à recevoir, qui reçoit est amené à donner, et ainsi de suite.
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