
Lorsqu’il n’y a pas de limites à la souplesse,
On se blesse.
Lorsqu’il n’y a pas de flexibilité à la structure,
On s’emmure.
Dans l’abondance ou la carence,
Trouver nuance et tempérance.
Ressentir et connaître l’entre-deux,
Sans tiédeur,
Mais sans brûlure ni gerçure.
Un entre-deux qui concilie
Et réconcilie
Tout ce qui semble opposé, inversé, séparé.
Reconnaître la complémentarité de la multiplicité
Au cœur de l’unité
En soi
Et vivre l’expérience de la fluidité à partir de ce qui est stable en soi,
L’ouverture depuis la profondeur du centre qui soutient,
Affranchi(e) de la crainte de la dissolution.
Et vivre l’expérience de la stabilité à partir de ce qui est fluide en soi,
La concentration depuis l’horizon de l’espace qui libère,
Délivré(e) de la crainte de la fossilisation.
Le corps-esprit à la fois
Fleuve et digue,
Argile et racine,
Changeant et constant,
Vivant et immortel,
Tout et Un.
Dans cet entre-deux réconciliant les deux
Qui ne cessent peut-être d’être deux
Mais tout en n’étant plus, et donc en étant plus, que cela.

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Photo : Navin Vatsa
Dessin : Ardhanarishvara (Shiva-Shakti), Marie Roura
Très inspirant. Merci pour ce partage.
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