Pure innocence, noble présence


Inspir,
Qu’est-ce qui se révèle par le souffle reçu que l’on accueille au creux de soi ?

Expir,
Qu’est-ce qui reste lorsque le souffle repart après avoir œuvré au cœur de soi ?

De quoi de si divin est-on l’écrin ?

Quel joyau se donne à transparaître dans ce précieux espace qui ne nécessite rien d’autre que notre simple présence toute entière et sincère plongée dans l’infini de notre intériorité ?

Aucune précipitation à fouiller pour obtenir une ou des réponses.
Aucune anticipation à en fabriquer absolument dans l’urgence.

Se remettre.

Se remettre à ce qui se dit ou se tait.
Dans le dénuement du verbe ou l’opulence du silence.

Se remettre à ce qui se rend au-dedans.
Dans sa plus pure innocence.
Où rien ne s’obtient par l’acharnement, rien ne se retient par la peur, rien ne s’exprime pour satisfaire, rien ne se réprime par sacrifice.

Pure innocence, noble présence.
Juste Cela qui se révèle par le souffle qui vient et qui reste lorsqu’il repart.

***


Illustration : Lucas Lopes


2 réflexions sur “Pure innocence, noble présence

  1. Je ne commente pas souvent, je ne témoigne certainement pas suffisamment de ma reconnaissance pour ces quelques parenthèses de mots, de pensées, de sentiments et de méditations partagées. Pourtant elles me sont souvent utiles pour m’arrêter, observer, méditer à mon tour sur des textes qui ont toujours du sens, de la profondeur et surtout de la générosité. Pour tout cela NAMASTE :)))

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