Tout comme l’on peut parfois reconnaître l’animal dans le végétal – des yeux, des poils –
Tout comme l’on peut se laisser être regardé par ce que l’on regarde,
Tout comme l’on peut se laisser être touché par ce que l’on touche,
À travers la pratique, en soi reconnaître ce que l’on ne croit pas être – animal, végétal, minéral, astral, infinitésimal, magistral, quoi ou qui d’autre encore, même le Sans-Nom, même le Sans-Forme, Tout-en-Un blotti même au creux de ce que l’on croit moins que rien.
Même dans l’aridité, même dans l’acidité de tout ce qui en nous s’apparente à la haine, qu’elle soit ignorée, masquée, reniée, rejetée, assumée, alimentée ou/et revendiquée,
Même dans nos terres a priori les plus hostiles, contacter le fertile qui – quoi qu’il en soit – veille à nous rappeler et à nous préserver vivant.e.s et même – oui même – aimant.e.s.
Même si c’est juste une goutte.
Au désert, ça suffit.
Juste autoriser à plonger à la rencontre de ce qui dans la profondeur peut se laisser émerger jusqu’à la surface.
Descendre, et dans la descente se détendre – Se détendre, et dans la détente s’élever.
Et là où l’on croit se noyer, réaliser que dès que l’on cesse de s’agiter pour ne pas couler, dès lors que l’on ne s’y oppose, tout concourt à nous laisser flotter.
Devenir eau alors, ou bien air, ou même terre, ou espace encore, et puis feu aussi, qui nous portent, que l’on porte…
Aussi bien au-dedans, que tout autour.
L’un parce que l’autre, et inversement.
Ce qui contemple – ce qui est contemplé – la contemplation elle-même.
Tout-en-Un.
Et,
d’instant en instant,
d’une forme à une autre,
dans une mobilité qui assoie,
dans une stabilité qui déploie,
dans une totalité qui anéantit,
dans une vacuité qui épanouit,
Se transformer,
Se transformer vers la reconnaissance – qui perpétuellement continue à s’affiner – de la plus transparente vérité de notre essence :
Vivante – aimante – vraie.
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Photo personnelle : Fleur de bourrache déguisée en insecte (ou en étoile), ou inversement 😁
Yoga Sésâme 