Habiter l’espace qui relie

Et même au cœur de ce qui est uni,
laisser place à l’espace,

Espace prémunissant
de toute confusion
et de tout arrachement,

Espace pleinement habité
par la présence elle-même,
qu’elle soit palpable
ou bien plus éthérée,

Espace ouvert et offert
à la plénitude du geste et du mot suspendus,
suspendus au souffle qui infiniment se prolonge,
pur oui qui se prolonge en un écho éternel,
divin écho éternel dans lequel,
à tout instant,
pouvoir se retrouver,

Entiers dans notre entièreté,
précieuse entièreté qui tout à la fois
donne et reçoit,
touche et est touchée,
aime et est aimée,

Rien de plus,
rien de moins,
juste unis au vivant qui,
en soi simplement,
trouve à se contempler.

***



Collage : Anjali mudra, Fumiko Oda (sur la base d’une photo de Albert Renger-Patzsch)


Laisser un commentaire